Il arrive que pour certaines dents, la gencive se rétracte et qu’elle soit insuffisante, ce qui rend la racine des dents plus ou moins visible. Cette récession gingivale peut apparaître au fur et à mesure de la vie, ou s’accentuer à cause d’un brossage trop violent ou à cause d’une gencive génétiquement fine. Parfois, c’est à cause d’un traitement d’orthodontie.
Que peut-on faire ?
Il est possible d’améliorer ces rétractations gingivales par des techniques de greffe de la gencive, consistant à :
- Renforcer la gencive non seulement en hauteur mais également en épaisseur afin de protéger suffisamment la ou les dents concernées tout en leur offrant une stabilité optimale.
- Recouvrir la racine le plus possible, sachant que ce recouvrement peut varier de 50 à 90 % selon la perte d’os, la position de la dent et la quantité de gencive.
Des techniques variées
Il est possible de prélever une petite surface du palais, notamment lorsqu’il faut créer complètement de la gencive : c’est ce que l’on appelle la greffe gingivale libre. On place ensuite sur le palais et sur le greffon des sutures, et une plaque de protection palatine vous est proposées afin de limiter à la fois les douleurs post-opératoires et les saignements.
Lorsque le prélèvement est une couche plus profonde du tissu du palais, notamment lorsqu’il faut épaissir et déplacer la gencive existante, on a recours aux techniques du lambeau déplacé ou tunnel et conjonctif enfoui.
Y a-t-il des précautions post-chirurgicales particulières à prendre ?
En général 15 jours après l’intervention, les fils sont ôtés et la cicatrisation est en cours. Il vous faudra cependant attendre plusieurs semaines pour constater une greffe réussie et son résultat final.
Si vous êtes fumeur, il est absolument impératif d’arrêter totalement le tabac pendant les trois semaines succédant à l’opération. Nous vous enseignerons également des gestes quotidiens d’hygiène bucco-dentaire adaptés et nous vous demanderons de revenir pour effectuer des contrôles post-opératoires.